Oxfam accuse Israël de refuser aux Gazaouis plus de 50 pourcent de leurs besoins minimum quotidiens et d'interdire arbitrairement l'approvisionnement en pâtes ou en dattes.
Alors que l'ONU lance aujourd'hui de Genève un appel de fonds pour Gaza, l'organisation d'assistance internationale Oxfam souligne que l'entrée des denrées dans la Bande est tout aussi importante que la collecte de fonds. Israël doit immédiatement permettre que tous les points de passage existants fonctionnent au maximum de leur capacité, ajoute Oxfam.Selon Oxfam, Israël empêche les habitants de Gaza d'accéder à plus de 50 pourcent de leurs besoins quotidiens, alors même que ces besoins sont plus importants que jamais après trois semaines de bombardements intenses et de conflits avec les groupes armés palestiniens dans la Bande.*Jeremy Hobbs, directeur exécutif Oxfam International, explique : « Les autorités israéliennes font entrer au compte-gouttes les denrées vitales dont 1,5 millions de Gazaouis ont un urgent besoin. Il faut que l'accès humanitaire à Gaza s'améliore et soit garanti. Utiliser le point de passage de Kerem Shalom est inefficace et gaspille les ressources de l'assistance car il se trouve trop loin du sud, où la plupart des besoins se font ressentir. Nous avons besoin aujourd'hui de l'ouverture 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 de tous les passages, et rien de moins. » Jeremy Hobbs ajoute : « En plus de bloquer l'entrée à des points d'accès cruciaux, les autorités israéliennes ont interdit l’entrée de certains articles comme les dates ou les macaronis. C'est tout simplement inacceptable. »En plus des besoins quotidiens et de l'assistance humanitaire, il est indispensable que du matériel de construction soit acheminé vers Gaza. Il existe une énorme carence en matériaux de construction et en pièces détachées pour réparer les maisons, les systèmes d'approvisionnement en eau, les égouts et les installations électriques. Par exemple, Gaza a terriblement besoin de ciment, depuis que les usines de fabrication de ciment ont été détruites lors des attaques aériennes israéliennes.Oxfam affirme aussi que l'argent seul ne permettra pas de résoudre la crise humanitaire actuelle à Gaza : il est nécessaire et urgent de voir apparaître une volonté politique et des investissements sur le long terme de la part de la communauté internationale afin de s'attaquer aux raisons fondamentales du conflit israélo-palestinien.« Les pays donateurs ne doivent pas seulement signer des chèques. Ils doivent aussi exercer des pressions sur Israël pour qu'il ouvre les passages aux frontières et s'assurer que l'argent destiné à l'assistance est utilisé de manière efficace. Les habitants de Gaza ne peuvent demeurer indéfiniment dépendants de l'assistance internationale, » conclut Jeremy Hobbs.
Notes aux rédactions
* Cette estimation est basée sur le nombre de camions à but humanitaire qui étaient autorisés à pénétrer dans Gaza avant le début du blocus israélien en juin 2007, soit 1 320 camions.
Israël a annoncé à la communauté humanitaire la semaine dernière qu'il n'autoriserait qu'un maximum de 90 camions chargés de denrées humanitaires (aucun le vendredi après-midi et la samedi) à traverser chaque jour le passage de Kerem Shalom, le seul passage actuellement ouvert aux camions.
Le point de passage de Karni, plus au nord, possède une capacité de 750 camions par jour. Ce passage est toutefois interdit aux camions depuis le 15 juin 2007.
* Cette estimation est basée sur le nombre de camions à but humanitaire qui étaient autorisés à pénétrer dans Gaza avant le début du blocus israélien en juin 2007, soit 1 320 camions.
Israël a annoncé à la communauté humanitaire la semaine dernière qu'il n'autoriserait qu'un maximum de 90 camions chargés de denrées humanitaires (aucun le vendredi après-midi et la samedi) à traverser chaque jour le passage de Kerem Shalom, le seul passage actuellement ouvert aux camions.
Le point de passage de Karni, plus au nord, possède une capacité de 750 camions par jour. Ce passage est toutefois interdit aux camions depuis le 15 juin 2007.