Oxfam exprime aujourd’hui sa profonde préoccupation concernant les récents événements qui pourraient exacerber les tensions au Sahara occidental et mettre la région au bord d’un conflit armé. Ceux-ci incluent l’expulsion de 73 membres civils de l’opération de maintien de la paix de l’ONU du territoire du Sahara occidental, ainsi que la fermeture du bureau de liaison militaire de Dakhla de cette même mission.
Oxfam appelle les gouvernements à réaffirmer le rôle et le mandat de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental et encourage toutes les parties au conflit à retourner urgemment à la table des négociations. Oxfam se fait l’écho de l’appel des Nations unies pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable incluant l’autodétermination du peuple sahraoui.
Depuis le début du conflit en 1975, de nombreux réfugiés sahraouis vivent dans des camps de réfugiés près de Tindouf, en Algérie. Oxfam fournit de l’aide humanitaire dans ces camps depuis 40 ans.
« Abandonner les négociations et le processus onusien de maintien de la paix augmente le risque de violence et prolonge inutilement le conflit » déclare Soazic Dupuy, Responsable du programme d’Oxfam dans les camps. « Personne ne devrait vivre quatre décennies – presque trois générations – en tant que réfugié. Redémarrer le processus de négociations est urgent et essentiel pour la stabilité de la région, et représente aujourd’hui le meilleur moyen pour éviter toute escalade du conflit » ajoute-t-elle.
Les conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis sont extrêmement difficiles, particulièrement après les dernières inondations dévastatrices de fin 2015. Malgré des besoins croissants, l’aide humanitaire internationale pour les réfugiés sahraouis a chuté de 30% depuis 2012. Avec les négociations désormais menacées, et les membres de l’opération onusienne de maintien de la paix sur le départ, la communauté internationale doit rapidement redoubler ses efforts diplomatiques pour promouvoir une résolution du conflit qui n’a que trop tardé, afin d’éviter une dégradation de la crise humanitaire.
« La jeunesse sahraouie n’a vécu rien d’autre qu’une vie de réfugié. Elle mérite un processus de paix négocié, et l’opportunité de pouvoir vivre une vie juste et digne » selon Soazic Dupuy.
Contact information
Les porte-paroles sont disponibles en anglais, français et espagnol.
Wouter Fransen (à Bruxelles) : +32 479 67 28 28 / wfr@oxfamsol.be
Les porte-paroles sont disponibles en anglais, français et espagnol.
Wouter Fransen (à Bruxelles) : +32 479 67 28 28 / wfr@oxfamsol.be