Oxfam publie aujourd’hui le deuxième rapport d’avancement de son « Plan d’action en dix points » visant la prévention du harcèlement, de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que le soutien aux victimes.
« En février de cette année, Oxfam a promis d’améliorer ses systèmes de prévention, et nous nous y attachons effectivement jour après jour. Toutefois, nous avons conscience que le chemin est encore long pour atteindre notre objectif, a déclaré Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International. Nous allons poursuivre ces améliorations et continuer de faire preuve d’ouverture et d’humilité en acceptant les précieux conseils qui aideront Oxfam à assurer un environnement plus sûr pour toutes et tous. »
Tous les affiliés Oxfam, notamment les membres de leur direction, participent désormais activement à de nombreux projets visant à améliorer la prévention, en collaboration avec des collègues de tout le secteur. Ces activités s’inscrivent dans le cadre des améliorations continues décrites de manière plus détaillée dans le dernier rapport d’avancement d’Oxfam.
Nos réalisations à ce jour :
- La mise en place de politiques et procédures visant à établir les attentes en matière de comportement et à encadrer la prévention et la gestion des comportements répréhensibles.
- Davantage de personnel désormais formé à la conduite d’enquêtes sur les faits de harcèlement, d’exploitation et d’abus sexuels et à la mise en œuvre de pratiques plus solides, dans le cadre d’un investissement de trois millions d’euros.
- La Commission indépendante mise en place par Oxfam a créé un « Groupe de référence pour les personnes survivantes », lancé un site Web et planifié des activités de communication avec les communautés locales dans dix pays, parallèlement au premier rapport public prévu en novembre.
- Chaque programme pays d’Oxfam comprend désormais au moins un membre du personnel formé comme « point focal prévention » pour recueillir les griefs, dispenser des conseils et promouvoir la sensibilisation et la prévention ; 119 nouvelles personnes ont été formées à la conduite d’enquêtes et sont prêtes à acquérir davantage d’expérience aux côtés d’enquêtrices et d’enquêteurs plus chevronnés.
- Oxfam a créé une base de données centralisée sur le harcèlement, l’exploitation et les abus sexuels et publie ses données pour les six derniers mois, du 1er avril 2018 à ce jour.
- De nouvelles améliorations ont été apportées dans les modes de signalement des faits préoccupants, notamment des lignes d’alerte et un nouveau système centralisé de gestion des références du personnel.
Nos travaux d’amélioration des processus :
- Oxfam est en train de finaliser des politiques et systèmes de prévention améliorés et uniformisés qui seront déployés prochainement, avec de nouveaux effectifs de prévention dans l’ensemble de la confédération internationale, comme détaillé dans le second rapport d’avancement, publié ce jour.
- Oxfam instaure de nouvelles politiques dans toute la confédération, notamment sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, la prévention et protection de l’enfance et le soutien des personnes survivantes. Nous mettons également au point une procédure opératoire standard de signalement, y compris à l’intention des autorités et bailleurs de fonds.
- Oxfam continue d’augmenter son budget consacré à la prévention, porté à trois millions d’euros. L’objectif est de financer le recrutement et la formation d’enquêtrices et enquêteurs et de « points focaux prévention », notamment. Dans chaque bureau pays d’Oxfam, ces derniers feront office de premier point de contact pour recueillir les griefs des membres du personnel. Ces personnes offriront également des conseils et un soutien au personnel et contribueront à la sensibilisation et à la prévention des comportements sexuels répréhensibles.
- Oxfam International a mandaté des enquêtrices et enquêteurs externes indépendants pour examiner un certain nombre de dossiers passés et formuler des recommandations d’améliorations à apporter aux systèmes et processus d’Oxfam. Ces recommandations figureront dans le rapport final de la Commission indépendante.
- Oxfam a envoyé un questionnaire à des centaines d’ONG locales partenaires par l’intermédiaire de 67 de ses équipes pays concernant leur connaissance des comportements répréhensibles et leur capacité à les gérer, mais aussi à prévenir le harcèlement, l’exploitation et les abus sexuels. Les réponses nous aideront à évaluer les systèmes de prévention de nos partenaires et à commencer à les renforcer pour satisfaire aux normes dont les survivantes et survivants ont besoin et que les bailleurs de fonds et les autorités compétentes exigent. Différents affiliés Oxfam ont mis en place des moyens pour soutenir les survivantes et survivants de comportements sexuels répréhensibles, notamment par une assistance psychosociale et une aide médicale.
Notre soutien aux victimes
Entre le 1er avril et le 20 septembre 2018, Oxfam a poursuivi l’examen de 60 dossiers de harcèlement, d’exploitation ou d’abus sexuels. L’organisation communiquera de plus amples renseignements sur les dossiers en cours dans son prochain rapport de transparence, prévu en avril 2019, une fois que ceux-ci seront clos et auront été suivis de sanctions ou mesures (y compris sur les dossiers clos à défaut de preuve ou à la demande de la personne survivante).
Pour la période de six mois débutant le 1er avril 2018, Oxfam a clos sept dossiers :
- Aucun ne concernait des abus sexuels.
- Dans cinq cas, les faits avaient eu lieu au siège social d’affiliés Oxfam et, pour les deux autres, dans le cadre de programmes pays.
- L’un portait sur des faits d’exploitation sexuelle dans un programme pays, ce qui a conduit au licenciement de la personne mise en cause, qui faisait partie du personnel d’Oxfam. La personne survivante était un membre de la communauté locale.
- Deux étaient des cas de harcèlement sexuel survenus au siège social d’un affilié Oxfam. L’un, impliquant un membre du personnel d’Oxfam, a été abandonné à la demande de la personne qui avait porté plainte. Dans le second, la plainte a été retenue et nous avons renvoyé un prestataire externe.
- Quatre dossiers portaient sur des comportements inappropriés (tels que des faits d’intimidation ou des propos déplacés). Trois cas concernaient le siège social d’affiliés Oxfam et impliquaient des bénévoles. Ils ont donné lieu respectivement à un renvoi, à une sanction disciplinaire et une mesure non disciplinaire (formation). L’autre cas est survenu au sein d’une équipe pays, impliquait des bénévoles et a donné lieu à des mesures non disciplinaires (formation).
« Oxfam continue d’encourager les personnes ayant subi un préjudice à se manifester. Le fait que de nombreuses personnes l’aient fait est positif. Cela se reflète dans le nombre de dossiers sur lesquels une enquête se poursuit. Nos équipes de prévention mettent tout en œuvre pour réaliser des enquêtes rigoureuses et les mener à bien. Nous devons néanmoins accélérer les enquêtes pour parvenir plus rapidement à leur clôture. C’est pourquoi nous accroissons nos ressources et améliorons nos processus en la matière », a conclu Winnie Byanyima.
Contact
Matt Grainger | Oxfam International | Oxford | +44-1865-780128 (office) | +44-7730680837 (mobile)
For updates, please follow @Oxfam.
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