Donner les capacités aux petits agriculteurs à faire face aux impacts du changement climatique
Dans le monde, 1,7 milliards d’agriculteurs sont extrêmement exposés aux conséquences du changement climatique. Ceux d’entre eux qui souffrent déjà de la faim sont particulièrement vulnérables. Le déploiement à une plus grande échelle de méthodes de résilience éprouvées à l’échelle locale donne de l’espoir à ces agriculteurs, tout en les aidant à faire face aux aléas climatiques.
Il convient d’adopter un nouvel état d’esprit en faisant des agriculteurs vulnérables des partenaires de premier plan dans la recherche de solutions pour accroître leur capacité de résistance et leur permettre de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Les éleveurs et les agriculteurs (notamment les groupes particulièrement exposés comme les femmes) doivent être considérés comme des partenaires essentiels dans la lutte contre le changement climatique.
De nouveaux investissements publics ambitieux seront indispensables.
Recommendations
Il est nécessaire que les États et les agences d’aide:
- Investissent davantage dans l’agriculture, en privilégiant les approches agro-écologiques, indispensables pour améliorer la sécurité alimentaire et aider les agriculteurs vulnérables à s’adapter aux changements climatiques et à participer à son atténuation
- S’engagent à investir 150 milliards de dollars pour l’atténuation et l’adaptation des populations des pays du Sud aux changements climatiques. Ces financements doivent être additionnels à l’aide publique au développement (APD), que les pays riches se sont engagés à porter à 0,7 % de leur revenu d’ici à 2015
- Promeuvent la résilience des populations rurales pour aider les petits exploitants vulnérables à garantir leur sécurité alimentaire et à s’adapter au changement climatique
- Tirent parti de l’énorme potentiel de l’agriculture des pays en développement pour contribuer à l’atténuation
- Ciblent les investissements publics pour combler les lacunes du secteur privé
- Fassent tomber les obstacles institutionnels auxquels sont confrontées les femmes agricultrices.