Rome:
Pour Duncan Pruett, porte-parole d’Oxfam :
« De bonnes idées ont été mises en avant, mais la question est de savoir si les Etats membres prendront leurs responsabilités et transformeront ces propositions en actions. Malgré un débat intéressant, le premier sur cette question au sein des Nations unies, la notion d’urgence manque encore à l’appel. Pas un seul pays n’a répondu aux demandes de la société civile d’examiner des mesures d’urgence pour mettre un terme dès aujourd’hui à l’accaparement des terres. Pourtant, l’expérience nous montre que ce phénomène a des conséquences irréversibles sur les terres agricoles et menace les moyens de subsistance de millions de petits agriculteurs ainsi que d’autres populations vulnérables ».
« Nous avons pu constater un soutien croissant à des mesures importantes comme la promotion du Droit à l’alimentation ; le principe du consentement libre, préalable et informé et des formes d’investissement dans l’agriculture n’impliquant pas de transfert de droit foncier. La volonté affichée d’impliquer les communautés locales à l’élaboration de la réponse internationale à l’accaparement des terres est également encourageant. Plusieurs gouvernements ont clairement demandé à ce que le CSA prenne la responsabilité de développer ce processus».
« En revanche, nous avons entendu beaucoup d’interventions très rhétoriques sur des solutions ‘gagnant – gagnant’ et de nombreux gouvernements semblent vouloir promouvoir leur propre solution sans se soumettre à un début d’autocritique. De plus, les exigences irraisonnables demandées par les investisseurs privés aux pays pauvres ont été mises en avant – certaines entreprises demandent d’immenses étendues de terres en Afrique sans avoir à débourser un dollars mais n’offrent rien en retour ».
« Les gouvernements ont jusqu’à samedi, journée mondiale de l’alimentation, pour décider d’un plan d’action qui mettra un terme aux conséquences désastreuses qu’a l’accaparement des terres sur la vie des populations les plus pauvres ».
Notes aux rédactions
Le CSA reviendra en session plénières sur les propositions défendues aujourd’hui.
Des porte-paroles d’Oxfam sont disponibles pour des interviews à Rome en italien, espagnol, anglais, allemand, néerlandais et français.
Contact
Gabriele Carchella: +39 320 477 78 95 gabriele.carchella@oxfamitalia.org
Magali Rubino: + 33 6 30 46 66 04 mrubino@oxfamfrance.org
Gabriele Carchella: +39 320 477 78 95 gabriele.carchella@oxfamitalia.org
Magali Rubino: + 33 6 30 46 66 04 mrubino@oxfamfrance.org