« Les nouvelles restrictions à l’entrée des Syriennes et Syriens sur le territoire libanais font partie d’une tendance générale inquiétante qui amenuise leurs possibilités d’échapper au conflit sévissant dans leur pays, déclare Camilla Jelbart Mosse, responsable de campagne d’Oxfam.
« Les pays voisins, notamment le Liban et la Jordanie, ont jusqu’à présent accueilli un grand nombre de Syriennes et Syriens fuyant le conflit dans une crise sans précédent. Ces pays ont clairement l’obligation de veiller à ce que les réfugiés puissent continuer à trouver protection, mais ils subissent une pression énorme. Cette augmentation des restrictions doit donc également être considérée comme un échec collectif de la communauté internationale dans son ensemble.
« Pour alléger la charge qui pèse sur le Liban, notamment, les pays riches doivent considérablement intensifier l’aide apportée à ce pays par le financement de l’aide humanitaire et au développement qui bénéficierait aux populations syriennes et libanaises vulnérables. Mais ils doivent également être disposés à accueillir 5 % de la population réfugiée totale au titre de la réinstallation et de l’admission humanitaire. »
Notes aux rédactions
- Le 30 décembre 2014, la Sûreté générale du Liban a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles mesures relatives à l’accès des Syriennes et Syriens au territoire libanais le 5 janvier 2015. Selon la nouvelle réglementation, ceux-ci peuvent demander six types de visa (touristique, d’affaires, d’étudiant, de transit, de court séjour et médical) pour entrer dans le pays. Un porte-parole du ministère des Affaires sociales a ensuite indiqué que l’entrée serait encore autorisée pour les « cas humanitaires extrêmes », sans toutefois préciser les critères de détermination de ces cas.
- La politique du gouvernement libanais relative aux réfugiés de Syrie, adoptée par le Conseil des ministres en octobre 2014, stipule que le gouvernement mettra fin au passage de ses frontières, sauf pour les cas humanitaires exceptionnels, afin de réduire les nombres de réfugiés.
- C’est la première fois que le Liban impose aux Syriennes et Syriens de demander un visa. Les ressortissants des deux pays pouvaient traverser librement leur frontière commune depuis l’indépendance du Liban, en 1943.
- Oxfam a appelé les pays riches à offrir la réinstallation à au moins 180 000 réfugiés vulnérables de Syrie d’ici 2016 (soit 5 % de la population totale estimée), à apporter tous les fonds nécessaires pour financer l’intervention humanitaire tout en augmentant le soutien bilatéral aux États hôtes, et à privilégier les mesures en faveur d’une solution politique au conflit en Syrie.
Contact
Joelle Bassoul
Chargée de relations médias, réponse à la crise en Syrie
jbassoul@oxfam.org.uk, +961-71525218
- Le 30 décembre 2014, la Sûreté générale du Liban a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles mesures relatives à l’accès des Syriennes et Syriens au territoire libanais le 5 janvier 2015. Selon la nouvelle réglementation, ceux-ci peuvent demander six types de visa (touristique, d’affaires, d’étudiant, de transit, de court séjour et médical) pour entrer dans le pays. Un porte-parole du ministère des Affaires sociales a ensuite indiqué que l’entrée serait encore autorisée pour les « cas humanitaires extrêmes », sans toutefois préciser les critères de détermination de ces cas.
- La politique du gouvernement libanais relative aux réfugiés de Syrie, adoptée par le Conseil des ministres en octobre 2014, stipule que le gouvernement mettra fin au passage de ses frontières, sauf pour les cas humanitaires exceptionnels, afin de réduire les nombres de réfugiés.
- C’est la première fois que le Liban impose aux Syriennes et Syriens de demander un visa. Les ressortissants des deux pays pouvaient traverser librement leur frontière commune depuis l’indépendance du Liban, en 1943.
- Oxfam a appelé les pays riches à offrir la réinstallation à au moins 180 000 réfugiés vulnérables de Syrie d’ici 2016 (soit 5 % de la population totale estimée), à apporter tous les fonds nécessaires pour financer l’intervention humanitaire tout en augmentant le soutien bilatéral aux États hôtes, et à privilégier les mesures en faveur d’une solution politique au conflit en Syrie.
Joelle Bassoul
Chargée de relations médias, réponse à la crise en Syrie
jbassoul@oxfam.org.uk, +961-71525218