Les ministres des Finances du G7 qui se réunissent au Canada les 5 et 6 février prochains doivent convenir d’une taxe sur les transactions financières qui permettrait de recueillir les milliards de dollars nécessaires pour aider les pays pauvres à lutter contre les effets de la crise économique mondiale, a déclaré aujourd’hui l’organisme Oxfam International.
Lors de leur rencontre à Iqaluit, les ministres des Finances du G7 et les gouverneurs des banques centrales doivent aussi veiller à ce qu’au sortir de la dévastation causée par le récent tremblement de terre, Haïti ne croule pas sous une dette écrasante.
Oxfam demande aux ministres du G7 :
- D’adopter une taxe sur les transactions financières qui fournira les ressources nécessaires pour lutter contre la pauvreté et les changements climatiques;
- De s’engager à ce que toute nouvelle aide financière consentie à Haïti le soit sous forme de don et non de prêt; et à annuler immédiatement la dette existante du pays;
- De s’entendre sur un plan de rétablissement d’urgence pour l’aide au développement.
Selon Emma Seery, directrice de campagne chez Oxfam : « Le G7 doit convenir d’imposer une taxe sur les transactions financières des grandes banques. Même une taxe aussi infime que quelque 0,05 % permettrait de recueillir des milliards de dollars chaque année sans alourdir le fardeau du contribuable moyen. C’est le seul moyen à la disposition du G7 pour dégager les ressources nécessaires au remboursement de leur déficit et à la réalisation de l’objectif du Millénaire pour le développement de réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015. »
Concernant Haïti, Seery a ajouté : « La communauté internationale a répondu rapidement et généreusement aux besoins d’urgence d’Haïti. Le G7 doit maintenant veiller à ce que le pays ne croule pas sous une dette écrasante qui minerait les efforts de rétablissement et de reconstruction. Le G7 doit s’engager à ce que toute nouvelle aide financière consentie à Haïti le soit sous forme de don et non de prêt, et adopter des mesures précises pour annuler la dette actuelle du pays. »
Relativement à l’aide au développement, Seery a affirmé : « Il est grand temps que le G8 s’acquitte de la promesse faite en 2005 d’accroître l’aide au développement de 50 milliards de dollars. Si la tendance se maintient, 30 milliards de dollars feront défaut, un manquement de taille à la promesse faite. Le G7 doit agir de toute urgence pour honorer cette promesse en 2010. »
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