Saviez-vous qu’au moins une femme sur trois subit une forme de violence au cours de sa vie ? Cela représente plus d’un milliard de femmes dans le monde.
Fléau mondial à l’ampleur méconnue, les violences faites aux femmes et aux filles ne connaissent pas de frontières géographiques ni culturelles. Toutefois, le risque est plus élevé pour les femmes pauvres ou marginalisées, fréquemment exposées à la violence de leur conjoint.
L’une des violations des droits humains les plus répandues
Les violences faites aux femmes et aux filles prennent des formes très diverses : violences domestiques, harcèlement ou agressions sexuelles, mariage précoce et forcé, exploitation sexuelle, crimes dits "d’honneur" et mutilations génitales féminines, notamment. Elles trouvent leur origine dans les inégalités auxquelles les femmes et les filles font face toute leur vie, de l’enfance à la vieillesse.
En général, les auteurs de ces violences croient que brutaliser les femmes et les filles est un comportement normal ou approprié, approuvé par la société. Ils estiment donc pouvoir les commettre sans aucune réprobation.
Constituant l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde, les violences faites aux femmes et aux filles ont un effet dévastateur sur la vie des femmes, leur communauté et la société en général. Il est temps de dire "ça suffit !". Nous voulons en finir avec les violences faites aux femmes et aux filles.
Des violences massives
- 30 % des femmes subiront des violences de la part de leur actuel ou ancien conjoint, et selon des études nationales, jusqu’à 70 % dans certains pays.
- Environ 650 millions de femmes ont été mariées enfant, dont plus d’une sur trois avant l’âge de 15 ans.
- 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale ; la majeure partie des filles sont excisées avant l’âge de cinq ans.
- Les femmes et les filles représentent 71% des victimes du trafic d'êtres humains dans le monde.
Violence et pauvreté, un cercle vicieux
Nous estimons que les violences faites aux femmes et aux filles constituent l’un des principaux obstacles à la lutte contre la pauvreté. Ces violences ruinent la vie des femmes et divisent les communautés. Mais elles sapent aussi les efforts de développement et entravent la construction de démocraties solides et de sociétés justes et pacifiques.
Les violences enferment les femmes et les filles dans la pauvreté. Elles limitent les choix des femmes en restreignant leurs possibilités d’accéder à l’éducation, de gagner leur vie et de participer à la vie politique et publique. La pauvreté les expose à davantage de violences et limitent leurs moyens de s’y soustraire.
Nous pouvons changer les choses
Nous pouvons changer les croyances néfastes qui sont au cœur de ce problème. Ce qui a été appris peut être désappris. Il est temps pour nous toutes et tous, femmes et hommes, filles et garçons, mais aussi acteurs publics, de mettre fin, ensemble, aux violences faites aux femmes et aux filles.