« L’aide humanitaire est cruciale pour éviter que l’épidémie ne devienne incontrôlable. Des vies sont en jeu. Chaque jour, le bilan s’alourdit. »
Quatres années de conflit ont plongé le Yémen dans l’une des plus graves crises humanitaires au monde et l’expose au risque de famine. Le pays est désormais aux prises avec une épidémie de choléra qui a atteint 1,3 million de personnes, la plus importante jamais enregistrée. Une aide humanitaire massive et immédiate est nécessaire pour endiguer la maladie. Votre soutien est crucial.
La plus grave épidémie de choléra au monde
En à peine quelques mois, une épidémie de choléra a gagné quasiment tout le territoire du Yémen, dévasté par la guerre. On estime que près de 1,3 million de personnes en sont atteintes dans le pays. Plus de 2 700 personnes sont mortes, dont un quart d’enfants.
Les efforts déployés pour vaincre le choléra sont considérablement entravés par le conflit, qui a anéanti les systèmes de santé, d’eau et d’assainissement. Les déchets s’amoncellent dans les rues et dans les campements de personnes déplacées. Les Yéménites font face à une pénurie chronique de fournitures médicales et seulement 51 % des établissements de santé fonctionnent encore. On estime que 24 millions de personnes ont désormais besoin d’aide humanitaire, notamment de nourriture, d’eau potable et d’assainissement.
Une équipe d’Oxfam désinfecte une source d’eau pour endiguer l’épidémie de choléra. District de Sharab Al-Rona, gouvernorat de Taiz. Photo : Khaled Aljunaid/Oxfam
Qu’est-ce que le choléra ?
Le choléra est une maladie causée par une infection bactérienne de l’intestin, qui peut provoquer une diarrhée aqueuse aiguë s’accompagnant de vomissements. Faute d’un traitement approprié et rapide, la perte de grandes quantités de liquide et de sels peut entraîner une déshydratation intense et la mort en quelques heures. Comme la période d’incubation est très courte (de deux heures à cinq jours), le nombre de cas peut augmenter très vite.
Le choléra est extrêmement contagieux. Il se transmet généralement par contamination fécale de l’eau, des mains ou des aliments. Le risque est particulièrement élevé dans les communautés surpeuplées et parmi les populations déplacées et réfugiées, où le manque d’assainissement, d’eau potable et de nourriture, ainsi que la promiscuité, facilite la propagation de la maladie.
Cinq actions pour enrayer la propagation
Depuis le début de l’épidémie, Oxfam s’efforce d’endiguer la maladie en concentrant son action sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la promotion des bonnes pratiques d’hygiène :
- Nous réparons les systèmes d’adduction d’eau et nous désinfectons les sources et réservoirs d’eau au chlore, ce qui permet d’éliminer ou de réduire les bactéries.
- Nous fournissons du matériel de purification de l’eau et des produits d’hygiène, tels que du savon pour se laver les mains, des seaux et des récipients pour stocker l’eau en toute sécurité.
- Nous construisons des latrines et fournissons des installations de gestion des déchets solides pour le traitement des excréments afin d’éviter tout contact.
- Nous formons des bénévoles des communautés pour qu’ils et elles puissent relayer les informations sur la prévention et le traitement du choléra, notamment le lavage des mains et le nettoyage des installations de stockage de l’eau.
- Nous menons des campagnes de santé publique visant à informer la population sur les mesures que chacun peut prendre au sein de sa famille pour prévenir et soigner le choléra.
Agissez maintenant
Dans le cadre de son intervention dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, Oxfam a déjà porté assistance à plus de 3 millions de personnes dans neuf gouvernorats. Il n’est pas compliqué de traiter et de prévenir le choléra, mais la poursuite des combats sur le terrain rend la tâche deux fois plus difficile.
Sans une aide humanitaire massive et immédiate pour endiguer l’épidémie, celle-ci menacera la vie de milliers d'autres personnes au cours des prochains mois. Votre soutien est crucial.