Andy Baker, qui coordonne la réponse d’Oxfam à la crise syrienne déclare :
« Un "sort pire que la mort". C’est ainsi que des réfugiés syriens, parmi les quatre millions désormais enregistrés dans les pays voisins de la Syrie, décrivent ce que c’est que de regarder les villes et les villages dans lesquels ils ont tout laissé se désagréger sous les tirs au mortier et les barils d’explosifs, d’attendre interminablement une assistance qui ne vient pas, suite à la réduction de l’aide humanitaire dont ils sont devenus tributaires.
« Sous nos yeux, le nombre de réfugiés fuyant la brutalité du conflit n’a cessé de grossir, la plupart d’entre eux n’emportant que les vêtements qu’ils avaient sur le dos. Et maintenant que les pays voisins de la Syrie, qui croulent sous le poids extrême de la crise, ont restreint l’entrée de nouveaux réfugiés, des millions d’autres civils se retrouvent pris au piège dans une zone de conflit. Face à cette situation, le monde a fourni une aide insuffisante, n’a offert la réinstallation qu’à un nombre très limité de réfugiés parmi les plus vulnérables et a fait preuve d’une mollesse honteuse dans ses efforts pour amener les parties belligérantes à la table des négociations. Si nous voulons éviter que des millions d’autres Syriennes et Syriens ne soient déplacés et que toute une génération perde définitivement foi en l’humanité, cela doit changer sans délai.
« Les États doivent au moins accroître leurs contributions pour que le financement de l’aide humanitaire atteigne les 8,4 milliards de dollars nécessaires et doivent investir dans les services de santé et d’éducation des pays accueillant quatre millions de réfugiés. Faire moins reviendrait à abandonner à leur sort les Syriennes et Syriens, ainsi que les communautés souvent très pauvres qui accueillent les réfugiés. »
Contact
Joelle Bassoul, Beyrouth - jbassoul@oxfam.org.uk / +961-71525218
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