Des réseaux et organisations de la société civile de plus de 40 pays réclament un programme de développement pour l’après-2015 qui « ne laisse personne de côté ».
En réponse au rapport publié par un panel de haut niveau des Nations unies invitant à éradiquer l’extrême pauvreté et à promouvoir le développement durable, 62 organisations, dont Oxfam, Greenpeace et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont adressé une lettre collective à Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies.
Le panel de haut niveau recommande cinq réorientations dans l’approche du développement mondial : ne laisser personne de côté, faire primer le développement durable, transformer les économies pour l’emploi et une croissance inclusive, construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et ouvertes à tous, et enfin créer un nouveau partenariat mondial.
Cette lettre collective de la société civile attire l’attention sur une série de points qu’il convient de placer au cœur du programme pour l’après-2015 :
- Reconnaître que les droits humains comprennent les droits économiques, sociaux et culturels et une référence explicite à la Déclaration universelle des droits de l’Homme
- Reconnaître que l’éradication de la pauvreté dans le monde passe par le respect des limites de notre planète et, notamment, une transition rapide vers une économie à faibles émissions de carbone et résiliente au changement climatique
- Établir un objectif à part entière de lutte contre les inégalités et la discrimination, ne considérer un objectif atteint que s’il l’est pour toutes et tous, et contrôler les progrès à l’aide de données ventilées
- Réformer les régimes financiers, fiscaux, commerciaux et des droits de propriété au niveau mondial et national et accorder une place plus grande aux mesures en faveur du développement durable et du bien-être
- Fixer des objectifs universels, clairs et mesurables pour les partenariats mondiaux et accorder une attention particulière à l’inclusion des plus touchés dans chaque partenariat
- Établir des directives plus strictes et plus claires en matière d’obligation de rendre des comptes en vue d’atteindre les objectifs mondiaux et nationaux
- Instaurer des mécanismes fiables qui garantissent la participation des communautés socialement exclues dans la conception, la mise en place et le contrôle d’un programme pour l’après-2015
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