La FAO a annoncé aujourd’hui que les cours mondiaux des produits alimentaires avaient atteint un record historique, dépassant les niveaux enregistrés durant la crise alimentaire mondiale de 2007-2008. Le nombre de personnes souffrant de la famine dans le monde était alors passé au-dessus d’1 milliard.
Chris Leather, conseiller en politiques pour Oxfam déclare :
"Cette annonce faite aujourd’hui par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) devrait tirer la sonnette d’alarme dans les capitales du monde entier. Des centaines de milliers de personnes ressentent déjà les effets de cette augmentation rapide des prix. Les bonnes récoltes compensent en partie les mauvaises, mais si les prix demeurent élevés, ce n’est plus qu’une question de mois avant que les pauvres soient touchés par une nouvelle crise alimentaire. Les gouvernements doivent agir maintenant et ensemble pour éviter le pourrissement de la situation.
Les prix élevés des denrées alimentaires menacent de famine des millions de personnes. Les populations pauvres des pays en développement dépensent jusqu’à 80% de leurs revenus dans l’alimentation. Pour elles, des prix alimentaires élévés signifient qu’elles devront vendre leurs terres ou sacrifier l’éducation de leurs enfants simplement pour pouvoir mettre de quoi manger sur la table.
Le Comité sur la sécurité alimentaire, l’organisme en charge de lutter contre la faim dans le monde, doit mettre en place un groupe de travail réunissant des ministres des gouvernements des pays riches et pauvres afin de développer un plan d’intervention d’urgence d’ici juin. Ce plan doit permettre d’agir pour partager les informations sur les stocks alimentaires, coordonner les politiques commerciales et réglementer les marchés des produits alimentaires. A long terme, il doit s’attaquer aux causes sous-jacentes de la volatilité des prix, notamment le manque de soutien aux petits producteurs agricoles et l’absence de protection sociale pour les consommateurs pauvres.
Les ministres des Finances du G20, qui se réuniront à Paris ce mois-ci [février 2011], doivent s’assurer que les marchés des produits de base soient plus transparents et ne compromettent pas le droit à l’alimentation. Ils doivent augmenter les investissements dans les petites exploitations agricoles et veiller à ce que les pays pauvres obtiennent le soutien dont ils ont besoin pour faire face à l’augmentation du coût de leurs importations de produits alimentaires.
Les gouvernements doivent éviter de répéter les erreurs du passé lorsque les pays avaient réagi à la flambée des prix en interdisant les exportations alimentaires et en constituant des stocks. Cela ne ferait qu’empirer la situation et ce serait les populations les plus pauvres qui en paieraient le prix.
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Hausse des prix des denrées alimentaires : questions et réponses
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Pour de plus amples informations, contacter Anna Mitchell : +44 (0) 7796 993288 / anna.mitchell@oxfaminternational.org / twitter: @annamitchell6
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