Au moment où de nombreuses personnes cherchent des moyens de combattre la crise économique mondiale, le Forum social mondial (FSM) envoie un message clair : « les plus pauvres ne peuvent pas porter sur leurs épaules le fardeau de la crise ».Lors du 9ème Forum social mondial qui s'est achevé aujourd'hui à Belém do Pará, au Brésil, les mouvements sociaux et les organisations se sont rencontrés pour débattre de nombreux sujets, tels que le besoin urgent de construire de nouveaux paradigmes de développement basés sur les droits des personnes, de trouver des solutions aux crises financières, climatiques et alimentaires, de promouvoir le rôle des femmes afin de construire une société plus équitable et le droit de décision des peuples indigènes concernant leurs ressources naturelles.« Les mouvements sociaux et les organisations affirment clairement qu'il ne s'agit pas seulement de réduire la pauvreté mais de mettre fin à toutes les formes d'inégalité ; et que leurs exigences quant à la justice économique et sociale sont plus urgentes aujourd'hui que jamais, » analyse Constantino Casasbuenas, le représentant d'Oxfam International au Forum. « Pour la première fois, cinq présidents participent au Forum. Cela ouvre la voie au dialogue entre États et mouvements sociaux et, je l'espère, permettra de gagner leur soutien concernant les demandes pour un nouveau modèle de développement qui soit socialement équitable et durable pour l’environnement. »Les propositions qui ont fait l'objet de discussions nourriront les actions et les pensées des six mille organisations et mouvements issus de 142 pays qui ont pris part au Forum cette année.Le FSM offrait aussi l'occasion de faire son autocritique et d'enrichir ses connaissances. Le Forum Panamazonique, qui, cette année, s'est déroulé en même temps que le FSM, a favorisé une plus grande participation des peuples indigènes de l'Amazone et donné un plus grand écho à leurs revendications. Parmi les défis mis en lumière se trouvait le besoin de passer du débat d'idées à des propositions concrètes.« Nous pensons que l'échange de perspectives qui a eu lieu au Forum a été particulièrement bénéfique et productif. Nous comprenons bien que le but de la réunion n'est pas d'obtenir des accords ou des consensus spécifiques. Toutefois, il devrait être possible de traduire les diverses idées et propositions en actions qui provoqueront le changement, » ajoute Constantino Casasbuenas.Le 9ème Forum social mondial s'est tenu dans la ville de Belém, au Brésil, entre le 27 janvier et le 2 février 2009.
Il devrait être possible de traduire les diverses idées et propositions en actions qui provoqueront le changement.
Constantino Casasbuenas
Représentant international d'Oxfam au FSM