Les résultats d’un groupe de consultation montrent que les femmes déplacées ont peur de retourner dans le district de Swat.
Trois mois après l’irruption des conflits dans la Province-de-la-Frontière-du-Nord-Ouest (NWFP) du Pakistan, l’organisation d’aide Oxfam International a fait valoir le droit des Personnes Déplacées à l’Intérieur de leur propre Pays (PDIP) à y retourner volontairement et a souligné le besoin d’instaurer une sécurité durable dans leurs villages. Oxfam International a félicité le gouvernement d’avoir consenti à faire valoir les normes internationales relatives au retour des PDIP, mais a dit qu’une campagne d’information claire est nécessaire pour aider les personnes déplacées à prendre des décisions informées concernant leur éventuel retour. Actuellement, à la troisième semaine du plan de rapatriement par étapes mis en place par le gouvernement, environ 1,5 millions de personnes déplacées n’ayant pas encore été rapatriées attendent de recevoir l’assurance que leur sécurité sera respectée et que l’assistance humanitaire sera maintenue.
Après avoir parlé à près de 100 femmes PDID lors de discussions tenues dans des camps et des communautés d’accueil par le biais de groupes de consultation, Oxfam International a constaté qu’en dépit de leur fort désir de rentrer chez elles, bon nombre de ces femmes ont toujours peur que leurs familles soient en danger.
Les femmes déplacées vivant dans les districts de Swabi et de Mardan ont dit que certains de leurs parents vivant dans le district de Swat les avait contactées par téléphone portable pour leur dire que des foyers et des moyens de subsistance avaient été détruits et que des combats sporadiques se poursuivaient. D’autres ont parlé de la confusion entourant le processus de retour et ses implications, et ont indiqué qu’elles ne bénéficiaient que d’informations limitées leur parvenant à la dernière minute. « On nous dit que nous devrions retourner à Swat. Mais tout ce que nous pouvons faire est d’y aller pour nous asseoir sur les ruines de notre maison, » a dit Zemit, 52 ans, après avoir appris que la maison de sa famille avait été bombardée la semaine dernière.
Le Directeur d’Oxfam au Pakistan, Neva Khan, a dit : « Après la plus grande crise de déplacement intérieur de l’histoire du Pakistan, tout le monde veut voir un retour à la normalité, y compris le retour sûr et digne de toutes les personnes déplacées. Nous considérons l’acceptation des directives internationales par le gouvernement comme étant encourageante, mais nous soulignons le fait que la campagne d’information est également cruciale à l’égard du processus de rapatriement. »
Le retour sûr, informé et digne des PDID est une considération fondamentale pour Oxfam International qui, en association avec d’autres membres de la communauté humanitaire, œuvre pour satisfaire les besoins des personnes déplacées, et en particulier ceux des femmes vulnérables. Oxfam International fournit de l’eau, de l’argent, des ustensiles de cuisine, des latrines et des kits d’hygiène à 360 000 hommes, femmes et enfants touchés par le conflit.
En vertu du plan de rapatriement en trois étapes mis en place par le gouvernement, des autobus et des véhicules de sécurité ramènent des familles à la Province de NWFP depuis le 13 juillet, dans une première étape les personnes des camps de déplacés et des camps improvisés, suivies par les personnes hébergées auprès de familles d’accueil. Tandis que les PDID retournent vivre dans leurs villages, Oxfam International travaillera en collaboration avec ses partenaires locaux en vue de fournir des abris dans les zones dévastées, et plus particulièrement pour aider les personnes ayant perdu leurs récoltes, leur bétail, leurs commerces et autres moyens de subsistance.
Notes aux rédactions
- Entre le 15 et le 25 juillet, le personnel d’Oxfam International a parlé à près de 100 femmes PDID dans le cadre de discussions de groupes de consultation dans le camp Yar Hussain dans le district de Swabi et dans trois communautés d’accueil situées dans le district de Mardan. Les femmes déplacées étaient originaires des villages du district de Swat suivants : Aliadab, Khalam et Khabal.
- Le plan d’intervention national du gouvernement présenté au mois de mai peignait un tableau positif à de nombreux égards, avec des références progressives aux rapatriements volontaires et sûrs, à la propriété collective, la transparence et la responsabilité, ainsi qu’aux besoins spécifiques des femmes et autres groupes vulnérables. Ceci requière un soutien et un engagement soutenus en vue de se transformer en une réalité concrète. Les plans antisinistre et de remise en état doivent inclure la participation des personnes affectées par le conflit. Le 27 juillet 2009, le gouvernement estimait que 700 000 personnes étaient retournées à la NWFP.
- Entre le 15 et le 25 juillet, le personnel d’Oxfam International a parlé à près de 100 femmes PDID dans le cadre de discussions de groupes de consultation dans le camp Yar Hussain dans le district de Swabi et dans trois communautés d’accueil situées dans le district de Mardan. Les femmes déplacées étaient originaires des villages du district de Swat suivants : Aliadab, Khalam et Khabal.
- Le plan d’intervention national du gouvernement présenté au mois de mai peignait un tableau positif à de nombreux égards, avec des références progressives aux rapatriements volontaires et sûrs, à la propriété collective, la transparence et la responsabilité, ainsi qu’aux besoins spécifiques des femmes et autres groupes vulnérables. Ceci requière un soutien et un engagement soutenus en vue de se transformer en une réalité concrète. Les plans antisinistre et de remise en état doivent inclure la participation des personnes affectées par le conflit. Le 27 juillet 2009, le gouvernement estimait que 700 000 personnes étaient retournées à la NWFP.