La Commission européenne a présenté des propositions de nouvelles règles fiscales pour taxer les activités des entreprises de l’économie numérique. Elle a proposé une solution à court terme pour que les géants du numérique paient au moins une partie de leurs impôts dans les pays où elles ont des clients, ainsi qu’une solution à long terme visant à moderniser une fiscalité adaptée aux défis d’une économie numérisée.
Pour Johan Langerock, porte-parole d’Oxfam :
« Les propositions de la Commission sur la taxation du numérique permettront de faire entrer la fiscalité européenne dans le 21e siècle. Les technologies transforment en profondeur le paysage et l’activité économique. Il ne s’agit pas uniquement de quelques grandes entreprises du numérique : les technologies changent la façon dont les différents secteurs fonctionnent, et la fiscalité doit s’adapter à cette nouvelle réalité.
« La proposition à long terme de la Commission reconnaît ce défi, et pourrait aider les pays riches comme les pays pauvres qui, tous, perdent des recettes fiscales.
« Les mesures à court terme proposées par la Commission, notamment l’imposition à 3 % du chiffre d’affaire des géants du numérique, ne visent que certains types de multinationales du numérique et n’empêcheront pas les entreprises de soustraire aux États des milliards d’euros d’impôts chaque année.
« S’ils veulent que le secteur du numérique paie sa juste part d’impôt, les gouvernements européens doivent résister à la tentation de se focaliser uniquement sur des gains à court terme, et plutôt conjuguer leurs efforts pour mener à bien les réformes fondamentales présentées dans les propositions à long terme de la Commission.
« Il est important que l’UE progresse sur la taxation du numérique et veille, en collaborant avec les États au niveau mondial, à ce que les pays en développement aient également voix au chapitre sur les règles fiscales de l’économie numérique. »
Notes aux rédactions
- Johan Langerock, porte-parole d’Oxfam, est disponible pour donner des interviews en anglais, français et néerlandais.
- Lisez l'analyse d'Oxfam (en anglais) de la proposition et des informations utiles sur la taxation du numérique.
- Dans une perspective à court terme, la Commission européenne propose une taxe pour les entreprises du numérique basée sur leurs revenus et le pays de résidence de leurs utilisateurs. Un impôt de 3 % est proposé pour les grandes entreprises du numérique ayant un chiffre d’affaires mondial d’au moins 750 millions d’euros et un chiffre d’affaires européen de plus de 50 millions d’euros.
- Ces nouvelles règles visent à faire face aux stratégies d’évasion fiscale des multinationales basées sur l’établissement de leur siège social dans des pays qui appliquent un faible taux d’imposition sur les sociétés et leur permettant de ne pas payer d’impôts dans les pays où elles réalisent leurs bénéfices. Ces règles s’appliqueraient surtout aux grandes entreprises du numérique, notamment aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
- Ces propositions ont été présentées le lendemain de la réunion du G20 en Argentine, lors de laquelle les ministres des Finances ont discuté des grands enjeux de l’économie mondiale, dont la fiscalité internationale. La semaine dernière, les États-Unis ont mis en garde l’UE contre toute mesure unilatérale visant à taxer les géants du numérique, sans proposer de calendrier ni de solution concrète pour s’attaquer à la question.
Contact
Florian Oel | Bruxelles | florian.oel@oxfam.org | mobile +32 473 56 22 60
- Johan Langerock, porte-parole d’Oxfam, est disponible pour donner des interviews en anglais, français et néerlandais.
- Lisez l'analyse d'Oxfam (en anglais) de la proposition et des informations utiles sur la taxation du numérique.
- Dans une perspective à court terme, la Commission européenne propose une taxe pour les entreprises du numérique basée sur leurs revenus et le pays de résidence de leurs utilisateurs. Un impôt de 3 % est proposé pour les grandes entreprises du numérique ayant un chiffre d’affaires mondial d’au moins 750 millions d’euros et un chiffre d’affaires européen de plus de 50 millions d’euros.
- Ces nouvelles règles visent à faire face aux stratégies d’évasion fiscale des multinationales basées sur l’établissement de leur siège social dans des pays qui appliquent un faible taux d’imposition sur les sociétés et leur permettant de ne pas payer d’impôts dans les pays où elles réalisent leurs bénéfices. Ces règles s’appliqueraient surtout aux grandes entreprises du numérique, notamment aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
- Ces propositions ont été présentées le lendemain de la réunion du G20 en Argentine, lors de laquelle les ministres des Finances ont discuté des grands enjeux de l’économie mondiale, dont la fiscalité internationale. La semaine dernière, les États-Unis ont mis en garde l’UE contre toute mesure unilatérale visant à taxer les géants du numérique, sans proposer de calendrier ni de solution concrète pour s’attaquer à la question.
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