Syrie : alors que les pourparlers de paix s’ouvrent enfin, les femmes et la société civile syrienne restent sur la touche

À la clôture de la première journée de négociations à la conférence de Genève II, à Montreux, Shaheen Chughtai, d’Oxfam, a déclaré : « Il a fallu un effort diplomatique monumental pour que la conférence d’aujourd’hui ait lieu. Au-delà des postures et des discours, la conférence de Montreux pourrait poser le premier jalon sur la longue et difficile voie vers la résolution de cette crise qui fait des ravages.

« Mais rien, ou presque, n’aura changé sur le terrain aujourd’hui, et la population syrienne continue de souffrir. Les femmes, les hommes et les enfants qui survivent avec peine au conflit ont besoin de voir que les choses progressent, et ce rapidement. Un arrêt des violences et un libre accès à l’aide humanitaire doivent être la priorité absolue.

« Oxfam s’inquiète de la mise à l’écart, jusqu’à présent, des organisations de la société civile et des femmes. De nombreux représentants de la société civile syrienne, y compris des femmes, sont arrivés à Montreux aujourd’hui, mais on ne les a pas laissés s’asseoir à la table des négociations. Cela doit changer dans la suite des pourparlers, si l’on veut que ceux-ci aboutissent à une solution politique durable. La voix de la majorité pacifique, mais marginalisée, doit être entendue.

« Nous exhortons en outre la communauté internationale à ne pas réduire les chances de succès des négociations et à décider l’arrêt des transferts d’armes et de munitions vers la Syrie, qui attisent le conflit. »

Des lauréates du prix Nobel et des militantes pour la paix sont venues de Syrie et de partout dans le monde. Photo : Maria Christina Travaglio/Les Studios Casagrande