Les dirigeants mondiaux indifférents, les droits toujours violés
Aucun engagement réel a été pris à la réunion de Vienne cette semaine pour assurer l’accès universel aux moyens de prévention, traitements et soins pour le SIDA, a déclaré l’agence internationale Oxfam.
La conférence sur le SIDA a bien déçu. L’Autriche en tant que pays-hôte a donné le ton en indiquant qu’il ne contribuerait pas une centime pour réalimenter le Fonds global pour lutter contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
« Cette conférence nous donne peu d’espoir que la réalimentation du Fonds de $20 milliards sera accomplie complètement jusqu’en octobre » a dit Jim Clarken, chef de la délégation d’Oxfam. « C’est un écho du G8 il y a un mois quand les dirigeants ont admis qu’ils allaient rompre cette année leur promesse de fournir l’accès universel. »
Les donateurs devraient non seulement augmenter leur assistance mais aussi assurer qu’elle serait dépensée de manière plus efficace, selon Oxfam. « Les donateurs devraient aligner leur aide aux plans nationaux de santé comprenant le SIDA, partout où il y en a et aussi, travailler avec les pays où il n’y en a pas. Ils devraient fournir des fonds prévisibles et à long terme pour ces programmes », a dit Clarken. « L’Initiative globale pour la santé des Etats-Unis et le Partenariat international pour la santé sont prometteurs mais ils ont encore à produire des reformes concrets dans la livraison de l’aide. »
Les gouvernements africains devraient augmenter leurs budgets de santé
Pendant que le Sommet de l’Union africaine débutait cette semaine à Kampala, il y a eu des appels renouvelés pour augmenter la responsabilité et l’engagement de la part des gouvernements africains. « Les gouvernements africains ont promis de dépenser pour la santé 15 pourcent de leurs budgets nationaux mais, il n’y a qu’une poignée d’entre eux qui l’ont fait », a dit Yvonne Chaka Chaka, chanteuse africaine renommée et activiste pour la santé.
Le thème de la conférence cette année était « les droits ici, les droits maintenant » mais, pour des millions de gens qui vivent avec le VIH ces droits restent insaisissables. Dans 38 pays africains l’homosexualité reste illégale. « Des lois punitives entravent l’accès aux services pour le VIH et poussent l’épidémie dans la clandestinité » a dit Clarken. Les droits des femmes et des filles sont aussi souvent violés, a dit Chaka Chaka. « Malheureusement nous nous cachons derrière notre culture ou notre religion. Violer une femme, est-ce que ça fait partie de notre culture ? »
La conférence a quand-même apporté un peu d’espoir. Oxfam a dit que l’accord UNITAID pour le partage des brevets promet bien pour que les gens obtiennent de nouveaux médicaments combinés contre les rétrovirus, pour traiter le VIH.
Les préservatifs féminins doivent être financés
On a annoncé une percée scientifique importante, un gel microbicide qui réduit pour les femmes le risque d’infection au VIH.
Pour l’instant le préservatif féminin reste le seul moyen de contraception initié par la femme pour la protection contre le VIH et le contrôle de la santé sexuelle et reproductrice. Cependant il n’y a qu’un préservatif féminin par an disponible pour 300 femmes. On a besoin d’urgence de financement pour élargir la gamme de produits sur le marché et en réduire les prix, afin d’assurer qu’un plus grand nombre de femmes puissent se protéger de l’infection VIH.
« Les donateurs ainsi que les gouvernements africains doivent aligner l’action à la parole. Les promesses non tenues volent l’espoir aux femmes et enfants africains », a dit Chaka Chaka.
t was a disappointing conference. recan women and children of hope," said Chaka Chaka.
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Contact
Nicole Johnston, +27 82 468 1905, njohnston@oxfam.org.uk
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