Au Ghana, l’accès à l’eau et aux installations sanitaires est faible, en particulier dans les zones rurales. Seulement 50 % de la population rurale du Ghana a accès à l’eau. L’accès aux installations sanitaires peut être aussi faible que 42 % dans les zones urbaines et 11 % dans les zones rurales.
Les principales sources d’eau traditionnelles dans de nombreuses zones rurales du Ghana sont de petits étangs et des puits non protégés, ces deux sources étant facilement polluéesn, cela peut génèrer des maladies et des problèmes de santé.
Dans le cadre de son programme Water for Survival (« de l’eau pour survivre »), Oxfam travaille en collaboration avec WaterAid UK et un partenaire local Rural Aid, afin de fournir des puits creusés manuellement et équipés de pompes, et de construire des latrines à fosse ventilée.
Des activités éducatives en matière d’hygiène viennent compléter ces initiatives dans le domaine de l’eau et de la gestion sanitaire, afin de veiller à ce que les bénéfices pour la santé des communautés soient maximisés.
« Maintenant il y a toujours plein d’eau »
« J’habite ici depuis 15 ans. Je me suis installée ici avec ma famille lorsque j’étais petite. J’ai trois enfants, âgés de 10, 8 et 6 ans. La pompe à eau a été installée il y a trois ans. Notre communauté a aidé les « gens de l’eau » (Rural Aid) à construire un puits. Les hommes se chargèrent de creuser et nous, les femmes, de ramasser le sable et les pierres, d’aider à retirer le sable lorsque le puits était creusé et d’aider à transporter le mortier pour la construction. Nous avions besoin d’un puits car avant nous buvions de la mauvaise eau qui nous rendait malades, surtout les enfants. Cela nous donnait la diarrhée et des douleurs d’estomac, et nous nous sentions très faibles. La diarrhée était le problème le plus courant. Nous étions si faibles que nous ne pouvions pas du tout travailler. Ici, notre travail principal est le tressage de paniers, mais lorsque vous avez la diarrhée, vous êtes trop faible pour vous asseoir et tresser.
« En trois jours, je peux fabriquer un panier qui se vend 15 000 cedis [anciens cedis ghanéens] (soit environ 0,70 EUR). L’achat de la paille et des autres matériaux me coûte environ 13 000 cedis donc je fais un bénéfice d’environ 2 000 cedis. Comme nous sommes dans une communauté traditionnelle spécialisée dans le tressage des paniers, toute personne qui s’installe ici apprend à fabriquer ces paniers en une semaine.
« Avant, j’allais chercher de l’eau dans un ruisseau par là-bas. Les animaux buvaient aussi dans ce ruisseau et l’eau n’était pas très claire, pas comme la nouvelle eau qui est propre et potable. Lorsque j’ai eu mon premier enfant, je devais utiliser l’eau du ruisseau et mon bébé et moi étions toujours malades.
« Maintenant, mes enfants ne tombent plus malades à cause de maladies liées à l’eau et ils n’ont plus la diarrhée. Nous avons suffisamment d’eau pour que nos enfants prennent un bain avant de partir à l’école, pour leur préparer à manger, laver, et effectuer nos tâches ménagères.
« Avant, aller chercher de l’eau au ruisseau prenait beaucoup de temps car d’autres personnes étaient déjà sur place et vous deviez faire la queue pendant qu’elles remplissaient leurs récipients, avant de pouvoir prendre de l’eau vous-même. Maintenant, il nous suffit d’aller à la pompe et il y a toujours plein d’eau. »
Article original: Oxfam New Zealand.
Photos: Jon Spaull/WaterAid
Notes: Libby Clarke et Anna March/WaterAid