Sheila Bicho, responsable de la protection et de la prévention au Mozambique, diffuse des messages après des femmes au sein de la communauté.
« La démarche adoptée par Oxfam en matière de prévention dans le cadre de ses interventions humanitaires consiste à collaborer avec d’autres organisations. »
Je m’appelle Ceri Cockram. Je fais partie du personnel d’aide humanitaire chargé de la prévention et de la protection (nous sommes deux) au sein de l’équipe humanitaire mondiale d’Oxfam. Nous sommes des spécialistes, intervenant rapidement dans un pays où Oxfam doit donner un coup de pouce à notre équipe locale pendant que nous préparons une intervention. Cette année, par exemple, j’ai travaillé en Éthiopie. Maintenant, je me trouve au Mozambique, où Oxfam apporte une aide humanitaire à la suite du cyclone.
La démarche adoptée par Oxfam en matière de prévention dans le cadre de ses interventions humanitaires consiste à collaborer avec d’autres organisations, par exemple, les réseaux de protection contre l’exploitation et les abus sexuels. Au Mozambique, Oxfam a contribué à mettre en place un réseau de ce type avec des agences des Nations Unies ainsi que des institutions internationales et nationales, et ce, dès les premières phases de l’intervention, étant donné que la catastrophe s’est déclenchée très rapidement et que la coordination entre les organisations était cruciale dès le début.
En Éthiopie, Oxfam participe aux activités de protection contre l’exploitation et les abus sexuels, et une personne avec laquelle je travaille aide à mettre au point des produits d’information, d’éducation et de communication que toutes les autres organisations peuvent également utiliser.
Nous avons embauché une personne responsable de la prévention et de la protection à plein temps au Mozambique. Elle coordonne le travail du personnel du point focal Prévention et protection, qui s’acquitte de ses fonctions dans ce domaine en plus de son rôle principal. Voici un bon exemple de collaboration entre les activités de prévention et de protection contre l’exploitation et les abus sexuels, d’une part, et le travail et les initiatives en cours en matière d’égalité entre les genres et de protection, d’autre part, portant sur la formation, les mécanismes communautaires de plaintes, l’information, l’éducation et la communication.
Nous disposons d’un personnel très qualifié pour notre travail de prévention et de protection. Il est important de savoir comment tous nos plans, nos analyses et nos meilleures pratiques se traduisent par une mise en œuvre de qualité sur le terrain. Cela exige une réelle cohérence parmi nos effectifs de terrain, une formation continue, un bon suivi et la capacité de passer le relais efficacement lorsqu’un membre du personnel change de fonction ou quitte son poste. Voilà le genre de défis que nous devons appendre à relever pour faire des progrès substantiels à long terme.
Une partie de la solution réside dans le maintien de la stabilité du personnel et dans le renforcement des capacités et des ressources humaines pour mettre en œuvre les mesures de prévention et de protection, surveiller les résultats et diffuser les pratiques exemplaires, tout en assurant globalement un leadership fort en matière de prévention et de protection.
Nos bailleurs de fonds veulent toujours (à juste titre) que les programmes d’Oxfam donnent des résultats tangibles. Toutefois, ils reconnaissent aussi de plus en plus l’importance de la prévention et de la protection dans le cadre de la mise en œuvre de ces programmes, en mettant l’accent autant sur la manière dont un programme est exécuté que sur les résultats en soi.
