L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) vient de publier son rapport 2012 sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture et plus particulièrement les investissements dans le secteur agricole. La FAO affirme notamment que dans les pays en voie de développement, ce sont les paysans eux-mêmes qui sont les premiers investisseurs dans l'agriculture et que les gouvernements et bailleurs de fonds ont par conséquent une responsabilité particulière à leur égard. Ci-dessous, notre réaction à ce rapport :
Luca Chinotti, porte-parole d’Oxfam pour la campagne CULTIVONS, a déclaré :
« Aujourd’hui, la FAO délivre le bon message aux gouvernements et aux bailleurs de fonds. Les petits exploitants agricoles sont des investisseurs de premier ordre pour l’agriculture mondiale. Ils doivent donc être traités comme tels. Ils ont besoin d’un plus grand soutien pour pouvoir tirer le meilleur parti des investissements massifs qu’ils font tous les jours dans la production de notre nourriture. C’est capital pour lutter contre la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire mondiale malgré l’aggravation des changements climatiques.
« Les petits exploitants agricoles ont besoin de plus d’aide financière et, surtout, de meilleures politiques qui leur permettent d’accéder au crédit, à la formation et à l’information. Il leur faut des marchés agricoles plus stables et mieux réglementés. Il leur faut une aide pour s’adapter aux effets néfastes du changement climatique. Ils ont besoin de mieux contrôler les ressources foncières et autres ressources naturelles et d’être davantage associés aux décisions qui les concernent. En tout cela, il est fondamental d’accorder la priorité aux agricultrices. Avec l’égalité d’accès aux ressources agricoles, les productrices pourraient nourrir jusqu’à 150 millions de personnes et permettre ainsi de réduire la faim dans le monde. »
Note aux rédactions
Des experts et penseurs du monde entier s’expriment sur l’avenir de l’agriculture dans le cadre d’un débat en ligne sur http://blogs.oxfam.org/fr/avenir-agriculture. Y participent : José Graziano da Silva – directeur général de la FAO, Shenggen Fan – directeur général, directeur général de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), Susan Godwin – agricultrice nigériane, et Harold Poelma – directeur général de Cargill Refined Oils Europe.
En collaboration avec l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), Oxfam publie aujourd’hui un document sur les politiques visant à façonner des investissements et des marchés agricoles favorables aux petits agriculteurs. Ce document analyse le rôle des politiques publiques de promotion du développement durable dans l’agriculture et constate que les environnements d’investissement pour les petits exploitants agricoles et les grandes entreprises ne sont pas les mêmes. Des leviers tels que les politiques d’investissement, les droits à la terre et aux ressources naturelles, les infrastructures et les institutions, ainsi que la coordination du marché peuvent faire pencher la balance en faveur de l’agriculture paysanne ou de l’agroindustrie et en faveur ou au détriment des femmes. Quatre études de cas ont été réalisées au Guatemala, au Nigeria, en Tanzanie et aux Philippines. Ce document est disponible en anglais à l'adresse suivante : http://oxf.am/tippingthebalance (une version française sera disponible ultérieurement)
Contact
Matt Grainger, Responsable des Médias
Tél. +44-1865-339128 (bureau) / +44-7730680837 (mobile)
www.oxfam.org | twitter.com/oxfam_fr
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