Gestion des catastrophes en Éthiopie 25 ans après la famine
En 1984, une gigantesque opération humanitaire a été mise en place pour faire face à l’épisode de famine en Éthiopie. Des milliers de vies ont ainsi été sauvées.
Vingt-cinq ans plus tard, à une période où les sécheresses deviennent dangereusement fréquentes, nous devons essayer d’apporter des réponses qui vont au-delà de la solidarité internationale traditionnelle de type « Band Aid ».
Pour les Éthiopiens, il est plus durable et digne d’identifier et de gérer le risque d’une catastrophe naturelle que de se contenter d’attendre que la catastrophe survienne. Pour les pays du nord, cette approche est également un moyen plus efficace et plus rentable d’assumer leurs responsabilités.
Toutefois, la gestion des risques de catastrophes naturelles (ou DRM, Disaster Risk Management) reste marginale. Les choses doivent changer. En première ligne des conséquences du changement climatique, les Éthiopiens ne peuvent pas attendre 25 ans de plus que le bon sens se traduise en bonnes pratiques.
Recommendations
- Le gouvernement éthiopien doit regrouper tous les acteurs importants, y compris la société civile nationale et les donateurs, dans l’optique de mener une approche coordonnée et ambitieuse en réponse aux catastrophes, ciblée sur la vulnérabilité et les risques de catastrophes, principalement ceux liés au changement climatique.
- Le gouvernement éthiopien doit également garantir que toutes les personnes affectées par les catastrophes humanitaires bénéficient de l’aide appropriée, au moment opportun.
- Les donateurs doivent intensifier leurs investissements pour développer la résilience des communautés face aux catastrophes et proposer des alternatives à l’importation d’aide alimentaire.
- Le Programme alimentaire mondial (PAM) doit davantage orienter ses programmes d’aide alimentaire d’urgence vers un développement plus durable.