Comment éviter les erreurs du passé pour l'année à venir
À partir de novembre 2011, des milliers de réfugiés fuyant les bombardements aériens et la pénurie alimentaire dans l’État du Nil-Bleu, au Soudan, ont commencé à arriver dans le comté de Maban, dans l’État du Haut-Nil, au Soudan du Sud.
La communauté internationale et le gouvernement du Soudan du Sud étaient mal préparés pour subvenir efficacement aux besoins de ces réfugiés, de sorte que ces derniers ont traversé des souffrances qui auraient pu être évitées.
Dix-huit mois après le début de l’intervention, la situation des réfugiés reste précaire. Avec le début de la saison des pluies prévu début mai et la rapide augmentation des cas d’hépatite E, au moins vingt-cinq mille réfugiés vont devoir être transférés alors même qu’un nouvel afflux de réfugiés est prévu.
Grâce à une action concertée, la communauté humanitaire peut éviter de répéter les erreurs passées pour influencer les événements présents et futurs. En travaillant ensemble, l’ONU, le gouvernement du Soudan du Sud, les ONG et les bailleurs de fonds doivent améliorer la qualité de l’intervention humanitaire et la redevabilité envers les réfugiés et les communautés qui les accueillent.
Recommandations principales
La prochaine saison des pluies devrait commencer en mai 2013, et il faut donc que le HCR, le GRSS, les bailleurs de fonds et les ONG, dont Oxfam, mènent une action concertée pour satisfaire les besoins des réfugiés, mais aussi ceux des populations d’accueil.
Il faudra accorder la priorité à sept domaines clés :
- travailler avec le gouvernement du Soudan et le Mouvement de libération du peuple soudanais-Nord pour mettre fin au conflit dans les États du Nil Bleu et du Kordofan-Sud ;
- assurer un meilleur financement de l’intervention humanitaire ;
- identifier des calendriers réalistes et clairs et des jalons cruciaux pour la préparation du nouveau site de Jaya afin de transférer les réfugiés de Jamam et Doro, et pour l’établissement d’un second site destiné aux nouveaux réfugiés ;
- assurer une coordination plus efficace en vue de la prestation de services de meilleure qualité ;
- renforcer la capacité de l’État à mener l’intervention ;
- améliorer la protection des réfugiés, en particulier les femmes et les enfants ;
- réduire les tensions entre réfugiés et communautés d’accueil, y compris à travers une intervention plus intégrée.
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Crise au Soudan et au Sud-Soudan
Photos : Refugees from Blue Nile state (légendes en anglais)