Quelle réalité pour le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement ?
Le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement, établi en 2011à Busan (Corée du Sud), a défini un standard international concernant les principes d’efficacité de l’aide auxquels devraient adhérer tous les acteurs du développement.
Ces principes sont les suivants :
- le leadership des autorités des pays et l’appropriation des stratégies de développement ;
- une orientation vers les résultats au travers d’actions qui réduisent durablement la pauvreté et les inégalités dans les pays en développement ;
- des partenariats ouverts à tous entre les acteurs du développement basés sur le respect mutuel ;
- la transparence et la redevabilité réciproques.
Tous les acteurs du développement – les bailleurs traditionnels comme les nouveaux – doivent respecter et faire valoir ces principes fondamentaux en tenant les promesses qu’ils ont faites à Busan. Pour ce faire, le Partenariat mondial devra pouvoir compter sur une vision forte, un engagement politique de haut niveau et un mécanisme mondial de redevabilité efficace tout en sachant rester souple.
Principales recommandations
Oxfam recommande que, lors de la finalisation du cadre de suivi mondial, le Comité de pilotage :
- se base sur des cadres ouverts a tous qui donnent les résultats qui importent plus pour les personnes en situation de pauvreté, que pour les bailleurs de fonds, et qu'il prenne en compte les différents facteurs sociaux, économiques, culturels, politiques et juridiques en présence lors de la création d'un environnement propice pour les OSC ;
- considère des stratégies et des politiques générales qui favorisent des entreprises durables et des emplois de qualité pour les tranches les plus pauvres de la population ;
- soutienne la mise en œuvre d'une norme commune et ouverte en matière de transparence en veillant à ce que les fournisseurs de coopération atteignent une cible intermédiaire, à savoir la publication de données relatives à l'aide d'ici à décembre 2013 ;
- évalue les résultats en matière de genre, non seulement pour ce qui est de la manière dont les pays en développement mesurent les allocations budgétaires associées, mais aussi pour déterminer s'ils intègrent correctement les droits des femmes dans toutes les stratégies nationales de développement.
Pour leur part, les bailleurs du Sud et le secteur privé :
- devraient soit respecter le nouveau cadre de suivi mondial, soit prendre des mesures concrètes pour montrer comment ils ont l'intention de suivre leurs propres performances dans des délais raisonnables ;
- doivent relever le défi de l'établissement d'un mécanisme efficace de redevabilité en tant qu'acteurs du développement, tant au niveau mondial qu'au niveau national.