« Ce rapport d’Oxfam dresse un portrait saisissant et actuel des inégalités croissantes, qui caractérisent aujourd’hui la plupart des pays d’Afrique et du monde entier. Il expose de nombreux exemples de succès dont nous pouvons nous inspirer. J’espère que de nombreux représentants gouvernementaux, dirigeants d’entreprises, organisations de la société civile, et institutions bilatérales et multilatérales étudieront ce rapport, se pencheront sur ses recommandations et adopteront des mesures durables pour faire face à l’explosion des inégalités. »
Graça Machel, Fondatrice de la Graça Machel Trust
Les inégalités économiques atteignent des sommets
Du Ghana à l’Allemagne, de l’Afrique du Sud à l’Espagne, le fossé entre les riches et les pauvres se creuse. En 2013, sept personnes sur dix vivaient dans un pays dans lequel l’écart entre les riches et les pauvres est plus grand qu’il y a 30 ans, et en 2014, Oxfam a calculé que seulement 85 personnes dans le monde détenaient autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
Les inégalités extrêmes corrompent la politique et freinent la croissance économique.
Elles exacerbent les inégalités entre hommes et femmes, et engendrent une série de problèmes sanitaires et sociaux. Elles entravent la mobilité sociale, condamnant certaines familles à rester pauvres de génération en génération, tandis que d'autres profitent de leurs privilèges d'année en année. Elles alimentent le crime et même des conflits violents. Leurs conséquences corrosives nous affectent tous, mais les répercussions sont pires pour les personnes les plus pauvres.
Dans son rapport À égalité ! Il est temps de mettre fin aux inégalités extrêmes, Oxfam met en évidence que le fossé entre riches et pauvres se creuse encore davantage et nuit à l'éradication de la pauvreté.
Si l’Inde mettait un terme à l’augmentation des inégalités, elle pourrait mettre fin à l’extrême pauvreté de 90 millions de personnes d'ici 2019.
Ce rapport s'intéresse aux causes de la crise des inégalités et envisage des solutions concrètes pour y remédier. S'inspirant d'études de cas du monde entier, le rapport démontre les répercussions des inégalités croissantes sur les pays riches comme sur les pays pauvres, et il s'intéresse aux différentes façons dont les hommes et les femmes ainsi que les gouvernements y répondent.
Le monde a pris conscience du fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population et il revendique déjà un monde plus juste. Ce rapport accompagne une nouvelle campagne qui rejoint ce mouvement croissant visant à mettre un terme aux inégalités extrêmes et à nous mettre tous À égalité !.
« Les inégalités extrêmes de revenus et d’actifs que nous constatons dans le monde d’aujourd’hui nuisent à nos économies, nos sociétés et diminuent l’impact de nos politiques. Pendant que nous devrions tous nous en inquiéter, ce sont bien entendu les plus pauvres qui en souffrent le plus, pâtissant non seulement d’inégalités criantes, mais aussi d’un manque d’opportunités égales. Le rapport d’Oxfam tombe à pic pour nous rappeler que tout effort visant véritablement à mettre un terme à la pauvreté doit se confronter aux choix politiques publics qui créent et entretiennent les inégalités. »
Professeur Joseph Stiglitz, université de Columbia, lauréat du prix Nobel de sciences économiques