Les catastrophes imputables au changement climatique ont été le principal facteur de déplacements internes au cours de la dernière décennie, forçant quelque 20 millions de personnes par an à quitter leur foyer. Si personne n’est à l’abri, les pays pauvres sont de loin les plus exposés. 80 % des personnes déplacées au cours de la dernière décennie vivent en Asie, qui concentre plus d'un tiers de la population mondiale la plus pauvre.
Sept des dix pays les plus exposés à des déplacements internes découlant de phénomènes météorologiques extrêmes sont de petits États insulaires en développement, comme Cuba et Tuvalu. Leurs populations ont 150 fois plus de risque d’être déplacées à cause de phénomènes météorologiques extrêmes que la population européenne. D’autres pays comme la Somalie et le Guatemala connaissent d'importants déplacements de populations engendrés par des conflits et la crise climatique.
Malgré cela, la communauté internationale n'a pas beaucoup avancé dans la mise à disposition de nouveaux financements pour aider les pays pauvres à se relever des pertes et préjudices imputables à la crise climatique. Ce sujet controversé devrait être au cœur des débats lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP25) qui se tiendra à Madrid du 2 au 13 décembre.
À cette occasion, Oxfam réclame des réductions urgentes et plus ambitieuses des émissions afin de limiter l'impact de la crise sur la vie des personnes et la mise en place d’un nouveau fonds « Pertes et préjudices » pour aider les communautés à se relever et à reconstruire.