Le cas des femmes en milieu rural face aux transactions foncières en Afrique
La ruée vers les investissements dans les terres agricoles en Afrique a un impact immédiat sur l'affectation des sols, les moyens de subsistance, la disponibilité des denrées alimentaires, le coût de la vie et au final l'accès des femmes aux terres pour la production alimentaire.
Et il ne s'agit là que des impacts économiques. Le savoir des femmes, leur relation socio-culturelle avec la terre et leur gérance de la nature sont également menacés. Trop souvent négligés, les voix et les points de vue des femmes en milieu rural doivent être écoutés de toute urgence pour garantir une économie rurale robuste et de la nourriture pour tous.
Ce document d'information s'appuie sur des récentes études de cas d'investissements fonciers réalisés dans trois pays africains ainsi que sur une revue plus large de publications et rapports traitant d'autres cas de transactions foncières et accaparements de terres.
Principales recommandations
- Les États doivent intervenir pour renforcer les droits des femmes à la terre et aux ressources naturelles, investir dans le soutien des productrices de denrées alimentaires et de leurs modes de production respectueux de l'environnement et réguler avec fermeté les investissements pour protéger les systèmes alimentaires des femmes et l'environnement.
- Les investisseurs doivent soutenir la production saine et à petite échelle de denrées alimentaires par les femmes, adopter des pratiques qui n'épuisent pas, mais renforcent la base de ressources naturelles, veiller à ce que les femmes soient impliquées dans les prises de décisions et à ce que leurs intérêts soient pris en compte.
- Les organisations de développement et de défense des droits de l'homme doivent travailler avec les femmes en milieu rural pour renforcer leur production et appuyer leurs voix et leur influence collectives.