Quelques heures avant l’arrivée de l’ouragan Irma, les tablettes d’épiceries dans le nord d’Haïti sont maintenant vides et beaucoup de résidents de la côte sont évacués à l’intérieur des terres, dans des écoles ou des bâtiments publics.
Tania Escamilla, porte-parole d’Oxfam, est arrivée hier à Cap-Haïtien, deuxième ville en importance avec 280 000 habitants. Une équipe d’Oxfam de 27 personnes assiste les autorités pour faciliter les procédures d’évacuation. Le gouvernement a préparé 793 lieux d’abris temporaires dans sept départements et travaille en collaboration avec Oxfam et d’autres organisations pour sensibiliser et déplacer le plus grand nombre de gens possible des zones côtières.
« Les gens que je rencontre semblent habitués aux ouragans et on ne ressent pas une peur démesurée, mais ce qui est le plus difficile, c’est d’appréhender cette nouvelle catastrophe alors que bien des zones ici ne sont pas encore remises des dégâts causés par l’ouragan Matthew de l’an dernier, dit Tania Escamilla.
La plupart des gens se déplacent en prévision d’Irma, mais il y en a qui décident de ne pas évacuer les lieux et qui craignent maintenant de tout perdre. »
L’équipe d’Oxfam à Cap-Haïtien se prépare déjà à un éventuel soutien au niveau des infrastructures d’hygiène et de distribution d’eau, en collaboration avec les autorités concernées. « Même si l’épidémie de choléra dans la région est considérée comme étant sous contrôle, sa propagation reste très inquiétante en cas de destruction des infrastructures, ajoute Tania Escamilla.
Dans le meilleur scénario, ce sont tout de même près de 500 000 personnes qui pourraient être touchées par les conséquences d’Irma. Dans le pire des cas, ça pourrait aller jusqu’à 3 millions. »
Tania décrit Cap-Haïtien comme une combinaison de constructions solides et de bidons-villes, notamment sur la côte. « Les dégâts pourraient être dévastateurs pour la ville et ses environs. » La géographie d’Haïti, sa gestion environnementale et le niveau de pauvreté rend ses populations particulièrement vulnérables aux inondations et aux glissements de terrain.
En Haïti, Oxfam a disposé son matériel d’intervention d’urgence dans cinq lieux à travers le pays, dont trois dans le Nord. Quatre équipes de spécialistes sont déjà mobilisées à Cap-Haïtien, Ouanaminthe, Anse-Rouge et Gonaïves. Oxfam a également neuf équipes spécialisées dans les interventions de prévention du choléra prêtes à intervenir.
Les équipes d’Oxfam sont aussi en prêtes à intervenir en République dominicaine et à Cuba.
Oxfam travaille dans les Caraïbes depuis plus de trente ans et compte sur des équipes de spécialistes expérimentés sur les questions d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.
Contact
Tania Escamilla, Regional communcations coordinator in Haiti:
Mexican Mobile: +52 1 55 48908019 / Haiti mobile: +50 938004965 /Tania.Escamilla@oxfam.org
Tania Escamilla, Regional communcations coordinator in Haiti:
Mexican Mobile: +52 1 55 48908019 / Haiti mobile: +50 938004965 /Tania.Escamilla@oxfam.org